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La nouvelle (géo)scientifique de la semaine (ou de la semaine précédente)

2025 semaine 18
Décryptage des mystères de la Caldera des Campi Flegrei : une étude révolutionnaire !

La caldera des Campi Flegrei en Italie, connue pour ses périodes d'agitation géologique, a été étudiée sous un nouvel angle par une équipe de chercheurs (Tiziana Vanorio  -université de Stanford - et ses collègues). Contrairement aux études précédentes qui se concentraient sur des épisodes individuels, cette recherche compare deux périodes distinctes d'agitation, révélant des schémas récurrents et des anomalies de VP/VS (rapport des vitesses des ondes sismiques) liées à un réservoir confiné à 2-4 km de profondeur. En combinant des expériences de physique des roches, des données de précipitations sur 24 ans et des modèles de dynamique des fluides souterrains, les chercheurs ont découvert que l'augmentation des précipitations entraîne une recharge et une pressurisation du réservoir. L'eau hydrothermale favorise l'étanchéité de la roche de couverture, créant une microstructure fibreuse. Les expériences montrent également que les taux d'accumulation des fluides influencent directement les taux de déformation, provoquant une déformation progressive, une sismicité naturelle et un approfondissement des foyers sismiques. Ces découvertes sont cruciales pour comprendre les mécanismes d'agitation de la caldera et offrent des perspectives pratiques pour l'évaluation des risques et des solutions d'ingénierie, comme l'interception de l'eau en amont pour prévenir le drainage vers Pouzzoles. Cette étude, publiée dans Science Advances, ouvre la voie à une meilleure gestion des risques pour les populations locales.

 
2025 semaine 6
Essaim sismique près de Santorin : faut il craindre un séisme majeur dans les prochains jours ?

L'essaim sismique au nord-est de Santorin se poursuit et s'intensifie, avec parfois plus de 1000 secousses par jour. Alors qu'il était composé, au début de la crise le 27 janvier, de séismes de faible magnitude (autour de 2 à 3), à peine perceptibles, il inclut désormais des secousses régulièrement ressenties dépassant la magnitude 4, avec des pics atteignant la magnitude 5.

Ces séismes tectoniques se produisent le long de failles orientées SO-NE, délimitant un graben entre Santorin et l'île d'Amorgos. La situation évoque le tremblement de terre dévastateur du 9 juillet 1956 (magnitude 7,7), qui avait causé d'importants dégâts et de nombreuses pertes humaines sur l'île, ainsi qu'un puissant tsunami ayant aggravé les destructions.

Si l'implication de processus volcaniques dans cette sismicité reste très incertaine, un autre risque ne peut être écarté : cette activité en essaim pourrait annoncer un séisme de plus grande ampleur dans un futur proche.

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2025 semaine 3
K2-22b : Une exoplanète rocheuse en désintégration, enveloppée de poussière et de gaz, étudiée grâce au JWST

Nick Tussay et ses collègues ont montré que l'exoplanète rocheuse ultra-courte période K2-22b, en cours de désintégration, émet périodiquement des nuages de poussière dans un processus dynamique et chaotique, entraînant des variations de profondeur de transit entre 0 et 1,3 %. Ces émissions, issues de la sublimation de sa surface, pourraient refléter la composition des couches internes transportées vers la surface en fusion. L'équipe a utilisé l'instrument MIRI du télescope spatial James Webb (JWST) pour observer quatre transits prévus de K2-22b dans une plage spectrale de 4,3 à 11,8 μm.

Un transit a été détecté avec une grande signification et deux autres avec une signification plus faible. Les résultats montrent que :

  1. Les matériaux riches en fer (caractérisant les noyaux planétaires) sont peu probables.

  2. Les données sont compatibles avec des silicates de magnésium provenant du manteau.

  3. Une caractéristique spectrale inattendue autour de 5 μm a été identifiée, possiblement liée à des gaz tels que NO ou COâ‚‚.

https://doi.org/10.48550/arXiv.2501.08301

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2025 semaine 2 
Un nouveau regard sur les tornades : mesurer l'invisible grâce aux muons atmosphériques

Les tornades, phénomènes météorologiques extrêmes, se manifestent par une colonne d’air en rotation violente reliant le sol à un orage. Aux États-Unis, des centaines de tornades frappent chaque année. Pourtant, les mécanismes précis de leur formation et de leur propagation restent mal compris. L’une des principales difficultés réside dans le déploiement d’instruments de mesure : les détecteurs actuels, souvent in situ, sont difficiles à utiliser à proximité d’une tornade active ou en développement.

William Luszczak et Leigh Orf explorent une approche novatrice en combinant des simulations locales de l’atmosphère et des averses de rayons cosmiques. Cette méthode permet d’évaluer le potentiel des muons atmosphériques pour mesurer à distance le champ de densité dans les supercellules orageuses génératrices de tornades.

(https://journals.aps.org/prd/abstract/10.1103/PhysRevD.111.023018) 

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2024 Dernière nouvelle

Environ 70 % des météorites proviennent de trois récentes collisions d'astéroïdes de plus de 30 km de diamètre.

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​Depuis longtemps, comprendre l'origine des étoiles filantes et de leurs échantillons météoritiques est une question centrale en astronomie. À ce jour, seulement 6 % des chutes de météorites ont pu être clairement attribuées à des sources comme la Lune, Mars ou l'astéroïde Vesta. Toutefois, une nouvelle étude révèle qu'environ 70 % des météorites proviennent de trois collisions récentes d'astéroïdes de plus de 30 km, survenues il y a 5,8, 7,6 et moins de 40 millions d'années. Ces événements, notamment la célèbre famille Karin, expliquent la prévalence des chondrites ordinaires H et L parmi les chutes de météorites. 

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